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6 actions clés pour préparer votre retraite d’indépendant

Les indépendants perçoivent en moyenne une pension de retraite plus faible que les retraités salariés (1 230€ pour les premiers, contre 1 430€ de revenus net par mois pour les seconds*). En effet, les indépendants éprouvent souvent plus de difficultés à préparer une retraite sécurisante et avantageuse : période sans mission, fiscalité plus élevée, irrégularité des revenus, etc. Alors comment garantir une retraite confortable si l’on ne cotise pas les 43 annuités nécessaires pour obtenir une pension à taux plein ? Quelles sont les solutions pour bénéficier d'un complément de retraite ? Dans cet article, nous avons listé quelques pistes d’actions pour sécuriser vos vieux jours.

1. Se renseigner sur la législation en vigueur

Allons-nous bénéficier d’une retraite comme nos aînés ? Avec la réforme actuelle, c’est une question qui fait débat. Pour être à jour sur le sujet, il est nécessaire de rester informé des évolutions législatives et fiscales. De fait, votre situation est susceptible de varier plus ou moins fortement selon le régime auquel vous êtes affilié.

La réforme actuelle implique de nombreux changements à venir : l’âge du départ à la retraite, le nombre de trimestres nécessaires pour une pension à taux plein, la suppression des régimes spéciaux… De manière générale, les travailleurs devront cotiser plus longtemps pour prétendre à une pension de retraite convenable. Mais dans les faits, il existe des particularités entre les statuts juridiques :

  • Le régime des travailleurs non salariés (TNS) concerne l’entreprise individuelle, la micro-entreprise, l’EURL et les SARL dont les gérants sont majoritaires. Sous ce régime, vous cotisez par points mais vos cotisations pourront varier selon plusieurs paramètres dont votre situation et l’activité que vous exercez.
  • Le régime général de la sécurité sociale s’applique aux indépendants ayant le statut d’assimilés salariés dont les gérants non associés d’EURL, les gérants minoritaires ou égalitaires de SARL et les dirigeants de SAS. Il arrive très souvent que ce régime soit préféré par les indépendants parce que les cotisations permettent de s’assurer une retraite convenable. C’est d’ailleurs ce qui pousse des indépendants proches de la retraite à choisir l’un ou l’autre de ces statuts pour être affilié à ce régime.

Restez donc alerte pour pouvoir faire le point et n’hésitez pas à estimer le montant de votre pension grâce aux simulateurs de retraite mis à votre disposition.

2. Bien choisir son statut juridique

Il n’est pas toujours évident de choisir le bon statut juridique quand on se lance, tout en prenant en compte les évolutions de votre chiffre d’affaires. Mais les critères de choix ne se limitent pas à la réduction immédiate de votre fiscalité ou l’assurance d’un socle d’avantages sociaux pérenne. Les indépendants doivent également être conscients de l'impact de leur choix de statut juridique sur leur retraite. En effet, votre pension sera calculée en fonction de vos cotisations fiscales, sociales et vous serez donc affilié à l’un ou l’autre des régimes précédemment évoqués (TNS ou régime général).

De la même façon, il est indispensable de se renseigner sur les particularités de votre situation et les impacts de vos précédents statuts. Si vous avez déjà été salarié, vous aurez cotisé une partie de vos annuités pour le régime général. Vous aurez donc besoin d’identifier les différentes caisses de retraite auxquelles vous êtes affilié pour faire un bilan de votre situation. Vous pourrez ainsi vous adapter et prendre des mesures pour optimiser le montant de votre future pension.

3. Constituer un fond de trésorerie

Avant même d’anticiper sa retraite, les conseillers et gestionnaires de patrimoines conseillent fortement de se constituer un patrimoine solide. En tant qu’indépendant, vous pourrez être confronté à des périodes d’inactivité, par exemple dans les cas où vous êtes en recherche de mission ou vous décidez de “poser” un congé parental. Sauf rare exception, l’état ne prévoit pas de dispositif pour vous accompagner pendant ces périodes. Cela implique souvent une diminution, voire une interruption de revenus. Sauf que ces périodes d'inactivité auront un impact, parfois non négligeable, sur le montant de la pension de retraite.

Aussi, pour éviter ces inconvénients, il est indispensable de se constituer un fonds de trésorerie en cas de difficultés financières. Privilégiez d’abord la constitution d’une épargne de précaution, puis vous pourrez envisager de vous constituer des épargnes plus conséquentes par la suite. Et si votre trésorerie vous le permet, vous pourrez même acheter des trimestres afin de ne pas être obligé de partir à la retraite trop tardivement.

4. Mettre en place une épargne retraite complémentaire

Le système des retraites repose sur un système en trois piliers, généralement représenté sous la forme d’une pyramide. Le premier palier constitue le socle de la retraite, c’est à dire le régime de base, obligatoire pour l’ensemble des travailleurs. Ensuite, cela se complique un peu. Le deuxième pilier de la pyramide représente les régimes complémentaires, obligatoires pour seulement une partie de la population. Enfin, le dernier pilier, représenté par la pointe de la pyramide, correspond aux régimes supplémentaires : c’est ce qu’on appelle communément l’épargne retraite complémentaire (ex: PERCO, PER, assurance-vie…).

Toute la population peut se constituer une épargne retraite mais via des dispositifs différents selon la situation de chacun. Par exemple, les indépendants peuvent opter pour un PER (Plan Epargne Retraite) qui permet à la fois de se constituer un capital complémentaire au moment de la retraite et de bénéficier de déductions fiscales. D’ailleurs, le “contrat Madelin Retraite”, une autre forme d’épargne retraite pour les indépendants, a été remplacé par le PER individuel.

5. Optimiser sa fiscalité

Pour vous inciter à investir dès maintenant, des dispositifs sont désormais mis en place afin de bénéficier de déductions fiscales sur votre épargne retraite, notamment grâce au PER individuel. Les versements sur cette épargne sont libres, à la fois dans la valeur du montant versé, comme de la régularité choisie par le travailleur indépendant. Il est possible de procéder à deux types de versements distincts :

  • Au titre de son activité professionnelle : ces versements sont alors déductibles du bénéfice imposable de sa société
  • A titre privé : ces versements sont alors déductibles du revenu imposable

Cette épargne vous permet donc de cotiser pour votre retraite et de réduire le montant de vos impôts. Pour autant, ces déductions fiscales ont beaucoup plus d’impact pour les indépendants avec un taux marginal d’imposition élevé. Si cette solution vous intéresse, prenez soin de vous renseigner en fonction de votre situation pour connaitre le montant des versements qui serait le plus avantageux pour eux. Vous pouvez déjà avoir une première idée de vos potentielles économies via ce simulateur de fiscalité.

6. Diversifier ses sources de revenus

Bien entendu, si vous souhaitez conserver un train de vie confortable au moment de votre retraite, nous vous conseillons vivement de vous intéresser à d’autres sources de revenus. Pour cela, il existe des solutions qui peuvent prendre la forme d’investissements divers :

  • l’investissement immobilier : généralement le premier investissement réalisé puisqu’il permet aussi de se construire un lieu de vie dont vous serez l’unique propriétaire
  • l’investissement en bourse : c’est souvent l’option privilégiée pour faire fructifier passivement son capital et disposer, en cas de gains importants, de fonds concrets pour investir dans des projets divers ou en l’occurrence, épargner pour sa retraite
  • autres investissements : selon vos compétences et intérêts, il existe bien d’autres moyens de diversifier ses sources de revenus, notamment via la monétisation de son contenu sur internet, l’affiliation, les crypto-monnaies, etc.

Selon vos besoins financiers, vous pourrez donc bénéficier d’un retour sur investissement anticipé ou préférer une solution uniquement dédiée à votre future retraite. Pour les indépendants avec une activité professionnelle croissante et des entrées d’argent conséquentes, il serait dommage de ne pas en profiter dès maintenant.

Il vous reste peut-être quelques dizaines d’années avant la retraite mais cette dernière se prépare dès maintenant. Avec les 43 annuités nécessaires pour vous constituer une pension à taux plein, il y a de forte chance que vous partiez à la retraite sans avoir cotisé l’ensemble de vos trimestres. Alors mieux vaut anticiper dès maintenant pour se garantir une pension de retraite suffisante via une épargne de retraite complémentaire, des revenus complémentaires voire des trimestres cotisés en avance.

*Source : INSEE 2021

Beager partenaire Caravel

 

Article co-rédigé avec Caravel.
Caravel est un compte épargne retraite simple, flexible et durable qui permet aux indépendants, quel que soit leur statut, de financer leur avenir. 

 

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