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conduite du changement
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Portrait de Jennyfer, Consultante en conduite du changement RH

Jennyfer accompagne les entreprises dans l’évolution de leur stratégie RH afin de mettre en place les pratiques et les méthodologies les plus adaptées à leurs enjeux. Actuellement consultante en conduite du changement RH, Jennyfer a pour mission de renforcer les équipes d’une entreprise via une vingtaine de recrutements, ainsi que d’aider au développement des collaborateurs à travers des programmes RH personnalisés. Découvrez le portrait d’une indépendante prête à bousculer les lignes.

Peux-tu présenter ton parcours en quelques mots ?

J’ai très vite développé un état d’esprit entrepreneurial dans mon parcours. À la fin de mes études en marketing et commerce, par exemple, je suis partie à l’international parce que j’avais envie de découvrir les pratiques de travail à l’étranger. J’ai travaillé pour diverses entreprises de la grande distribution et du secteur financier dans plusieurs régions d’Europe, notamment à Moscou, en Espagne puis notamment en Angleterre pendant 4 ans. Là-bas, j’ai beaucoup apprécié le fonctionnement anglosaxon, orienté “résultats” : voir les projets sortir de terre et participer à l’atteinte des objectifs, plutôt que d’intégrer des environnements déjà établis qui valorisent moins la performance.

J’ai alors compris que ma valeur ajoutée se situe dans des projets qui valorisent la performance et exigent du mouvement. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussée à quitter l’Angleterre pour découvrir les usines de cette même entreprise, situées en Asie. Je souhaitais connaitre les coulisses de la production des produits, mais surtout je sentais qu’il était possible de faire évoluer les pratiques internes pour optimiser les ventes.

Quand je suis revenue en France, j’ai effectué quelques expériences sans trouver chaussure à mon pied. Mais en 2017, j’ai trouvé une belle opportunité professionnelle en Allemagne où j’avais pour mission d’harmoniser les pratiques RH du Groupe à l’International, notamment dans les 12 pays où il était présent. J’étais chargée de la mise en place la politique de télétravail, et ce, bien avant sa démocratisation post Covid 19. Ça m’a plu d’être inclue dans une organisation qui souhaite faire évoluer ses fonctionnements internes. À la suite de cette expérience, j’ai naturellement décidé de me spécialiser en tant que consultante en conduite du changement RH.

Pourquoi as-tu choisi de devenir indépendante ?

En général, les plans d’une entreprise sont souvent pensés sur 3 à 5 ans, ce qui ne correspond pas à mon rythme et à mon métier. Je pense que mon fonctionnement naturel est davantage celui du mode projet, c’est-à-dire d’intervenir ponctuellement auprès d’une entreprise qui a besoin de cette vitesse de transformation. Bien plus compatible avec le statut d’indépendant.

Je trouve aussi que ce statut offre un choix varié de missions, une plus grande liberté de décisions ainsi qu’une posture différente sur les opérations. Par exemple, les collaborateurs s’ouvrent plus facilement aux indépendants parce que nous n’avons pas de supérieur hiérarchique ni de rôle politique à jouer au sein de l’organisation. Nous sommes neutres. Pour exercer mon expertise, c’est particulièrement précieux d’avoir leur confiance, qui est un très bon levier pour embarquer les équipes dans les enjeux de transformation.

En tant qu’indépendant, nous n’avons pas non plus le même rapport à l’échec. Bien sûr, nous sommes évalués sur les résultats mais notre rôle est précisément de tenter une approche nouvelle et de mettre en place des pratiques qui n’ont pas encore été éprouvées sur le terrain. C’est donc une belle opportunité pour monter en compétences, s’autoriser à prendre des risques et apprendre au sein d’un collectif d’individus.

Rencontres-tu des difficultés à équilibrer ton activité freelance et ta vie personnelle ?

Pour commencer, je suis tout à fait au clair sur ma capacité à gérer l’administratif : c’est mon gros point noir. Alors j’ai très rapidement fait appel à un comptable. Par moment, une assistante personnelle m’accompagne. Malheureusement, on peut très vite être submergé par l’administratif. Comme je considère que c’est du temps mal investi, je délègue. Je préfère me concentrer sur mes missions et mes clients.

Cela ne veut pas dire que tout le monde comprend mon rythme de travail. J’aime mon activité donc ça me semble normal de m’y consacrer du lundi au samedi, avec un jour de décompression en fin de semaine. Je m’épanouis totalement dans mon rythme d’aujourd’hui car j’interviens sur des projets très chouettes qui me donnent le sentiment d’être utile. Mais c’est parfois difficile de le faire entendre à mon entourage.

Selon toi, en quoi est-ce utile de faire appel à des partenaires comme Beager ?

Il arrive que ce soit nécessaire de capitaliser sur la présence d’un tiers. Par exemple, le client peut vouloir sauter des étapes, accélérer un projet ou au contraire ne se concentrer que sur une partie de son besoin sans résoudre les sujets qui poseront problème sur le long terme. Ce n’est pas surprenant pendant une mission de conduite du changement. Alors quand certains messages sont difficiles à faire passer, un intermédiaire comme Beager peut fluidifier l’information et s’assurer de l’équilibre de la relation. En fait, le client doit avant tout comprendre que je suis là dans son intérêt mais ce n’est pas toujours facile de le lui faire comprendre.

*Parfois il suffit d’une seule opportunité. Avec Beager, c’était un coup de chance : je ne connaissais pas Beager, et je n’avais jamais eu l’occasion de collaborer avec ce client, mais le projet me plaisait. Parmi mes livrables, je devais piloter la formation de plus de 1.000 collaborateurs dans le cadre du nouveau SI commun à plus de 8 expertises métiers : ingénierie de la formation, revalidation de l'étude des besoins, cahier des charges par parcours de formation, macroplanning, former les formateurs internes, etc. La mission a été une réussite, je me suis sentie épanouie et le client était ravi de mon accompagnement, comme il le dit lui-même : “*Je garde comme souvenir de notre collaboration, son sourire, son expertise, sa douceur ainsi que sa fermeté et adaptabilité en toute situation.”

Quels conseils donnerais-tu à d’autres freelances ? Ou aux entreprises ?

Je recommanderais aux indépendants d’être ouvert et de rester curieux. En allant vers ceux qui ne font pas toujours beaucoup de bruits mais qui sont dans l’action, on sort de son cadre de référence. On trouve davantage de solutions. J’ajouterais aussi qu’il faut s’entourer car on peut vite se sentir seul. C’est important d’entretenir des liens et d’aller à la rencontre des autres, indépendants ou professionnels.

Pour les entreprises, je trouve dommage qu’elles n’osent pas plus le jeu de la transparence ou de la flexibilité. Il y a pourtant beaucoup de choses intéressantes à mettre en place : se faire accompagner par des freelances, réfléchir sur ses méthodologies de travail, se concentrer sur l’atteinte des OKR, impliquer le salarié dans une logique de création de la valeur, etc. Réfléchir à un moyen de travailler collectivement, en joignant la force de toutes les individualités d’une équipe. Mais pour cela, il faut choisir les bons acteurs autour de la table (collaborateurs, managers et directions). C’est en réponse à ces observations que j’ai souhaité créer le podcast, Café sans filtre… avec ton RH, afin de partager toutes ces pratiques et expériences dont on n’entend pas suffisamment parler.

Cet article a été réalisé en collaboration avec Jennyfer Montantin, Consultante en conduite du changement RH.

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Community & Content Manager chez Beager

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