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Mental et compétition : les conseils de Romain Valadier Picard

Romain Valadier Picard est membre de l’équipe de France de judo et remplaçant aux Jeux Olympiques de Paris 2024. A son actif, le jeune homme compte notamment une 3e place au championnat d’Europe de Judo 2023, dans la catégorie des moins de 60 kilos. S’il compte bien étoffer encore ce palmarès, Romain est aussi étudiant en école d’ingénieur. Il y a choisi une spécialité en biotechnologies. Pour l’heure, le sport de haut niveau occupe une grande partie de sa vie. Pour autant, ses études lui permettent de préparer “l’après”. Dans cette optique, Romain a rejoint le programme Team Réussite. Cette initiative du Club INSEP (Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance) Alumni et de l’IME (Instituts du Mentorat Entrepreneurial) permet à Charly Gaillard (fondateur et CEO de Beager) de mentorer le champion pour faciliter son insertion professionnelle. A l’heure de ses premiers pas en entreprise, Romain tire déjà les enseignements de sa vie de sportif pour faire un parallèle étonnant avec le monde du travail. Pour vous, notre judoka préféré explique comment avoir un mental au top au service de la compétition qu’elle soit sportive, ou d’entreprise.

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Beager : Tu as un coach sportif, mais aussi un coach mental. Quelle est la différence entre les 2 ?

Romain V.P : Mon coach sportif est là pour m’aider à améliorer ma technique au judo, faire face à mes adversaires... Ce genre de choses. De son côté, ma coach mentale me fait travailler la façon dont j’aborde la compétition. Elle me fait prendre conscience de certaines routines à changer. Il y a, par exemple, des routines superstitieuses que j’ai développé au fil des compétitions mais qui, en réalité, n’ont aucune incidence sur performances. J’ai également de meilleures dispositions à prendre pour aborder une compétition en étant aussi prêt que possible. Dernièrement, ma coach m’a fait comprendre que rester debout durant toute une journée de compétition ne sert à rien. Il vaut mieux prendre le temps de faire une sieste pour recharger les batteries.

Beager : Pourquoi est-il important pour toi d’avoir un coach mental ?

Romain V.P : J’ai commencé l’an dernier sur les conseils de mon coach sportif. On peut avoir du mal à saisir la nuance de prime abord, mais un coach mental est très différent d’un psychologue. Le coaching mental m’offre un focus sur la compétition. C'est moins généraliste. L’aspect judo est vraiment pris en compte pour m’offrir la meilleure progression possible. Aujourd’hui, dans le sport de haut niveau, le mental est un très important à travailler, car tous les détails comptent, qu’ils soient techniques, tactiques, mentaux ou physiques. C’est l’ensemble de ces détails qui, ensemble, font la différence entre la victoire ou la défaite.

Beager : Quels sont les conseils les plus utiles que ta coach mentale a pû te donner ?

Romain V.P : Elle me donne beaucoup de conseils utiles, mais les plus importants, m’amènent à réfléchir à ce que je fais, pourquoi, comment, et à savoir si cela m’amène à être le plus performant possible. Elle m’a aussi appris a rebondir après un échec, ne pas le ruminer, en tirer des leçons pour en faire quelque chose de positif.

Beager : Penses-tu que le coaching mental est réservé aux sportifs ?

Romain V.P : Non. Absolument pas. Je pense que ça peut être utile à tous. Ça permet entre autre d’optimiser des habitudes de travail ou de se rendre compte que nos méthodes ne sont pas les bonnes.

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Beager : Pense-tu que le coaching mental pourrait être utile en entreprise ? Si oui dans quelle mesure ?

Romain V.P : En entreprise, je pense que le coaching mental peut-être utilisé pour les cadres ou les dirigeants. À ce stade d’une carrière la remise en question peut-être difficile, or elle est indispensable pour mener la totalité d’une équipe au succès. Au niveau individuel ensuite, ça pourrait permettre à chacun de supprimer ses mauvaises habitudes, voire réussir à admettre qu’on a du mal à réaliser une tâche au lieu de s’acharner dessus.

Beager : As-tu des conseils à délivrer à nos abonnés ?

Romain V.P : Je leur conseil de chercher l’amélioration constante et de croire en leur travail. Quand on sait être sérieux, rigoureux, et qu’on donne le maximum, ça ne peut que marcher !

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