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atteindre ses objectifs
23 min read

Comment atteindre ses objectifs grâce aux neurosciences ?

Après la célébration des fêtes de fin d’année, vous avez certainement déterminé vos bonnes résolutions de 2023. Nouveau job qui fait sens, promotion de début d’année, lancer son projet freelance ou encore développer son chiffre d’affaires pour ceux qui le sont déjà, vous aurez sûrement besoin d’un coup de pouce pour vous y tenir ! Découvrez les précieux conseils de Melinda Limoges, coach en neuroscience, pour fixer vos prochains objectifs et surtout les atteindre.

Sommaire

Définir un objectif qui tient la route

Qu’est-ce qu’un objectif pertinent ?

Il existe une méthode bien connue pour définir un objectif : la méthode SMART. Cet acronyme regroupe 5 critères à prendre en compte : Spécifique, Mesurable, Acceptable, Réaliste et Temporellement défini. Ce moyen mnémotechnique est très pratique pour maintenir le cap pendant toute la réalisation d'un projet.

Mais ce qu’on oublie souvent, c’est de se demander si ce sont des objectifs "pertinents". Avant de mettre la précédente méthode en pratique, vous devez vous poser la question suivante : est-ce que mon objectif est personnel et positif ? Si l’un ou l’autre de ces points n’est pas rempli, alors vous devrez l’ajuster. Ces deux conditions sont importantes car plus votre objectif sera personnel et positif, plus il sera valorisant de l’atteindre.

Prenons un exemple. “Je veux démissionner” peut devenir l’objectif suivant : “Je veux trouver un job qui fait sens pour moi”. Celui-ci est plus motivant, n’est-ce pas ?

Miser sur l’envie

Pour que cet objectif soit réalisable, il doit vous faire vibrer. Votre corps doit réagir positivement à l’idée de le réaliser. Vos sensations physiques sont importantes puisqu’elles sont le premier indicateur de votre envie. Voici quelques questions à vous poser pour y voir encore plus clair :

  • Est-ce que mon objectif est réellement en accord avec mes valeurs ?
    Cet objectif peut être un idéal pour beaucoup mais est-ce qu’il est en accord avec qui vous êtes ? Est-ce que cet objectif correspond à vos valeurs personnelles ou aux attentes de quelqu'un d'autre ?

  • Est-ce que je suis au clair avec le prix à payer pour atteindre cet objectif ?
    Ce n’est pas une question facile mais elle permet de recadrer vos besoins et vos limites par rapport à cet objectif. Êtes-vous prêt à investir telle somme d’argent pour développer votre activité ? Êtes-vous réellement prêt à prendre ce congé sabbatique pour vous former sur cette compétence / ce domaine ?

  • Si votre objectif n’est pas atteint, quel serait le plan B acceptable ?
    Malheureusement, vous ne pourrez pas anticiper tous les imprévus et vous devrez peut-être ajuster votre objectif en cours d’année. Pour cela, avez-vous un plan B pour lequel vous pourrez tout de même vous féliciter ? Par exemple, si vous n’atteignez pas un chiffre d'affaires de 100k à la fin de l’année, peut-être qu’il est tout de même valorisant d’avoir dépassé votre CA de l’année précédente.

Aller au delà des croyances limitantes

Malgré votre bonne volonté, vous serez sûrement confrontés à certains blocages. C’est tout à fait normal quand on se lance de nouveaux challenges. Il est d’ailleurs possible que vous n’ayez pas conscience de votre dialogue intérieur. Vous savez, cette petite voix qui vous assure que c’est impossible d’y arriver.

Comment identifier une croyance limitante ? Prenons un cas concret : cette année, vous souhaitez vous lancer en freelance mais vous avez peur de ne pas trouver vos premiers clients car “vous ne savez pas vous vendre”. Si l’on ajoute “j’ai la croyance que…” au début de cette phrase, vous vous rendrez compte que c’est uniquement une croyance et non un fait. Si nécessaire, cherchez au moins un élément qui contredit cette croyance limitante dans vos expériences passées : “j’ai réussi à convaincre un ancien prospect de l’intérêt d’un produit et à concrétiser l’échange par la signature d’un contrat”. Ce petit exercice est un bon moyen de prendre du recul et de trouver des faits tangibles qui prouvent que vous êtes tout à fait capable d’atteindre cet objectif. Mais surtout, vous saurez comment retrouver un bon état esprit.

Passons désormais à la pratique pour déjouer très concrètement les mauvais tours de notre cerveau.

Mobiliser les 4 parties de son cerveau

Les neurosciences s’intéressent au fonctionnement et à la structure du cerveau. Les études ont ainsi identifié quatre parties du cerveau qui, mobilisées ensemble, peuvent vous aider à atteindre plus facilement vos objectifs.

Précision

Pour mesurer le succès d’un objectif, celui-ci doit être spécifique et temporellement défini. Mais comment stimuler à bon escient son cerveau gauche, utile dans l’organisation, la planification et la précision de votre objectif ?

Pour procéder, vous devrez nécessairement définir un plan précis avec une date butoir afin que votre cerveau se mette en mouvement et mobilise les bonnes ressources. Sans cela, il ne comprendra pas que l’action commence dès maintenant et qu’il y a une durée de réalisation. Vous aurez également besoin de définir des étapes, les moyens nécessaires et d’anticiper les obstacles potentiels. Ce dernier point est important parce que prendre conscience de ces obstacles vous aidera beaucoup plus que si vous en faites l’impasse. En anticipant de potentiels freins liés à des personnes ou des événements, vous serez mieux préparé lorsqu’ils adviendront car votre cerveau saura comment réagir.

Exercice pratique : Créez des paliers intermédiaires de succès et à chaque atteinte d’un palier, récompensez-vous (avec un diner dans un restaurant prisé, une expérience inédite ou une formation qui vous aidera à vous dépasser). Vous allez booster vos doses de dopamine et donc maintenir un plus fort degré de motivation pendant tout le processus de réalisation de votre objectif.

Visualisation

Vous avez bien en tête votre objectif mais est-il suffisamment concret ? Comme votre cerveau ne fait pas la différence entre une expérience réelle ou imaginaire, utilisez la capacité de visualisation de votre cerveau droit pour lui faire croire que votre objectif est déjà réalisé.

Cela peut paraitre paradoxal mais si votre corps a associé des sensations physiques à la réalisation de votre objectif, votre cerveau croira du même coup à cet événement, alors même qu’il ne survient que dans l’imaginaire. Mieux vous visualiserez en détails votre objectif, plus celui-ci sera considéré comme un souvenir.

Exercice pratique : Constituez-vous un tableau de visualisation avec autant de détails possibles. Utilisez des images en mobilisant vos cinq sens : une photo du résultat (s’il est matériel), des graphiques, des citations inspirantes, des photos d’objets ou d’ambiances qui rappellent l’environnement de votre objectif. S’il est clair dans votre tête, votre inconscient va vous guider naturellement vers des informations utiles à sa concrétisation.

Émotions

On a généralement tendance à se concentrer sur l’aspect rationnel lorsqu’on se fixe un objectif en négligeant les émotions sont un puissant levier de motivation. C’est d’ailleurs grâce aux neurosciences que l’on a pu démontré le lien entre les émotions et leurs effets bénéfiques sur la performance.

Même si elles sont souvent considérées comme des distractions, les émotions sont de précieux outils de compréhension sur nos peurs, nos envies, nos besoins et nos limites. Et si on faisait confiance à notre cerveau médian - siège de nos émotions - pour comprendre les messages qu’il nous transmet ?

Exercice pratique : Imaginez-vous au moment où votre objectif est atteint. Quelles sont les émotions qui vous traversent ? Est-ce que vous ressentez une bouffée d’euphorie ou plutôt un sentiment de plénitude ? Souvenez-vous de ces sensations si vous oubliez en chemin pourquoi vous vous êtes fixé cet objectif.

Action

Voici la dernière étape, souvent la plus longue : se mettre à l’action. Votre objectif va très probablement vous demander des efforts importants. Cela va coûter à votre cerveau qui aura tendance à préférer ses bonnes vieilles habitudes. Mais celles-ci ne vont pas (toujours) vous aider ! Comment activer son cervelet ?

Cette partie du cerveau, de la taille d’une pomme (soit 10 % environ de la boîte crânienne), mobilise plus de 50 % de nos neurones. Considérée comme la partie cérébrale dédiée à l’action et sensible aux marqueurs temporels, il aura besoin d’être stimulé régulièrement. Vous n’avez pas besoin de réaliser des actions importantes mais vous augmenterez vos chances d’atteindre votre objectif avec de petits efforts, à raison d’une action par jour par exemple. Il ne faut pas oublier que le cerveau veut un retour rapide sur son investissement donc si vous multipliez ces actions, vous lui procurerez du plaisir immédiat.

Exercice pratique : Vous n’avez pas envie de vous y mettre mais vous vous sentez obligé. Engagez-vous à ne faire que les 5 premières minutes de l’action concernée. Cela peut être une petite tâche administrative, mettre votre tenue de sport et vous asseoir dans votre canapé ou encore vous installer devant votre écran en relisant un projet de la veille. Une bonne façon de court-circuiter votre cerveau qui aura du mal à stopper une action à peine commencée.

Bonus : Préférez des plages horaires de 45 minutes au lieu d’une heure complète. Votre cerveau est parfois paresseux alors détrompez-le.

Les neurosciences nous rappellent l’importance de bien se connaître, émotionnellement et cérébralement. Cette connaissance de soi est davantage nécessaire pour définir des objectifs qui font sens pour vous et mettre toutes les chances de votre côté afin de les atteindre. Ces quelques exercices cognitifs sont une belle entrée en matière pour vous aider à la réalisation de vos projets. Pour en savoir plus sur le sujet, visionnez le replay de notre webinar sur le sujet et accédez à des exercices complémentaires.


Melinda Limoges, atteinte des objectifs

 

[Cet article a été écrit en partenariat avec Melinda Limoges  coach certifiée en neurosciences, formatrice et conférencière. Elle applique les découvertes des neurosciences au monde du travail pour augmenter à la fois la performance et le bien-être des équipes. Ses sujets de prédilections sont la neuro-vente, le neuro-management et la neuro-performance. Pour en savoir plus ou vous inscrire à ses formations, envoyez-lui un message sur LinkedIn.]

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Community & Content Manager chez Beager

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