Quand on se lance en tant qu’indépendant, le choix du statut a de très nombreux impacts sur son activité. Mais le statut a aussi des conséquences importantes pour sa protection sociale, pour l’accès au logement, sur les cotisations et les impôts ou encore sur sa rémunération. Il est donc important de bien le choisir en fonction de sa situation personnelle plutôt que de suivre des conseils génériques. Pour orienter votre choix, faisons un tour d’horizon sur les différents statuts juridiques qui existent.
Sommaire
1. Les différents statuts juridiques 2. Les questions à se poser pour choisir son statut 3. Le portage salarial : un statut à mi-chemin
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Avant même d’étudier les différents statuts, il est nécessaire de prendre conscience des différences entre ces statuts et ce qu’elles impliquent pour le créateur d’entreprise et son activité. La plus évidente : certains statuts permettent notamment d’exercer son activité sous son propre nom alors que d’autres nécessitent la création d’une structure à part entière qu’on dénomme “société”.
Se faisant, exercer son activité sous son nom ou sous le nom d’une société n’implique pas les mêmes responsabilités ni les mêmes conséquences en terme de gestion administrative, d’impact fiscal ou juridique. In fine, votre choix dépendra entièrement de votre projet professionnel et des responsabilités que vous êtes prêt à endosser.
Entrons donc dans le vif du sujet.
Ces statuts sont généralement des portes d’entrée vers le freelancing. La micro-entreprise est un statut relativement récent mais qui recouvre de nombreux avantages. Pour l’entreprise individuelle, elle devient particulièrement intéressante lorsque l’indépendant a su rentabiliser son activité et souhaite la développer davantage. Mais ces deux statuts sont quasiment constitués des mêmes droits.
En résumé : Ces deux statuts sont plus généralement adaptés pour des entrepreneurs qui souhaitent lancer leur activité en indépendant sans s’encombrer d’une administration trop lourde.
À la différence des deux statuts précédents, l’EURL/SARL implique pour l’entrepreneur de créer une société, c’est-à-dire de créer une structure dite “personne morale” et donc détachée de l’identité personnelle de l’indépendant.
En résumé : Ce statut est avantageux pour les entrepreneurs aguerris ayant pour projet de conserver l’ensemble des droits sur la société. En revanche, ce statut implique une gestion administrative rigoureuse puisqu’il est encadré par de nombreuses dispositions législatives.
Ce statut est très proche de l’EURL/SARL, à la différence que l’indépendant est reconnu comme président de sa société. Des investisseurs pourront plus facilement se joindre à la société. Si l’indépendant prévoit par exemple de levée des fonds, le choix de la SASU/SAS est donc plus souvent privilégié.
En résumé : Ce statut offre une protection sociale plus avantageuse pour le président de la SASU mais il implique généralement de déléguer certaines tâches administratives telles que la gestion de paie et de fiscalité. Ce choix de statut est privilégié lorsque l’entrepreneur a pour vocation de réunir une équipe de professionnels pour l’accompagner dans son projet.
Comme vous avez pu le constater, lancer son activité de freelance demande de définir ses priorités en termes de gestion et d’avantages sociaux. Nous vous l’accordons, ce n’est pas une tâche aisée !
Mais avant de choisir le statut qui vous offre la meilleure protection sociale par exemple, avez-vous pris le temps de définir vos objectifs et votre vision sur le long terme ? Cette étape est cruciale pour encadrer votre projet avec des fondations solides.
Aussi, voici quelques questions pour vous aider dans vos réflexions :
Il est bien évidemment possible que vous n’ayez pas de réponses à l’ensemble de ces questions avant le lancement de votre projet. Pour limiter vos interrogations, un autre statut existe, bien souvent méconnu, et vous permettra peut-être d’appréhender le freelancing plus facilement.
Le monde du freelancing peut se montrer imperméable lorsque personne de notre entourage n’est indépendant. Sa compréhension mais surtout les pratiques à avoir ne se découvrent souvent qu’après avoir sauté dans le grand bain. Pour de nombreux indépendants, l’après-lancement impose des ajustements mais il est parfois trop tard pour annuler certaines démarches. Il est donc primordial de prendre le temps nourrir au maximum ses recherches et de bien choisir son statut.
Grâce au portage salarial en revanche, il est possible d’approcher des enjeux du freelancing sans s’engager entièrement dans la création d’une nouvelle structure. En effet, vous êtes lié à une entreprise tierse, via un contrat CDI, qui facture à votre client le montant de la prestation, puis elle vous reverse la somme dans votre trésorerie en prélevant des frais de gestion. Cet intermédiaire vous offre ainsi la sécurité du salariat mais vous disposez d’une liberté totale dans l’exercice de votre activité, de votre choix de mission ou même du profil de vos clients.
Quels sont les avantages pour vous ?
Le portage salarial a le mérite de vous faire appréhender les problématiques des indépendants mais de conserver des avantages salariaux qui vous protègent en cas de difficultés. Il existe un nombre important de société de portage comme Didaxis par exemple.
Sans influencer totalement votre choix, nous vous conseillons donc de peser le pour et le contre pour chacun des statuts précédemment cités. Il se peut que votre situation soit facile à dénouer et qu’un statut s’impose naturellement à vous. Le principal est bien entendu de mesurer l’importance que vous allez accorder à certains paramètres et comment vous aller les appréhender. Mais si la délibération est difficile, alors vous pouvez tout aussi bien commencer par du portage salarial et vous faire accompagner dans votre choix plus tard.
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